Sam 5 Jan 2019 20:33 #1
Pour ne pas "polluer" le sujet prix du lait T1 2019, qui est d'ailleurs établi presque partout et unanimement à 330 eur les 1000l, je crée le sujet. Et comme ça on pourra se friter, faire campagne et polémiquer sous un titre clair, que ceux qui veulent pas lire nos bavasseries pourront ne pas ouvrir du tout
.
Donc 330 eur les 1000l partout, donc entente, pas coupable légalement ça ferait désordre, mais systémique. Càd que une dizaine de têtes pensantes en ont décidé ainsi. Le marché du lait n'existe pas, pas de bourse accessible à tous, juste 2 ou 3 plateformes d'enchères accueillant 1% du volume mondial, qui plus est le plus vil et mal aimé, la poudre et un peu de beurre, et on se base là dessus pour créer un prix cours de ferme de toute pièce.
*Pas un prix de marché mais un prix systémique, et défaillant car aucune régulation (sauf la fameuse "référence française" qui nous a été imposée sans contrepartie, c'est là le problème).
*Pas de régulation car ça prenait la tête de tout le monde de réfléchir à la fin des quotas à un système équilibrant offre et demande à un prix raisonnable. Régulation inepte, idiote, défendue par seulement quelques fous à lier incompétents
et refusant de se soumettre aux marchés, aux eldorados, enfin bref aux promesses si tentantes de la compétitivité, de la massification, de l'agri-manager conquérant la Chine depuis sa cours de ferme avec une main sur son télesco, une autre sur sa distributrice pendant que ses yeux s'ébaubissaient sur les courbes des marchés à terme
.
*Donc pas de prix, car faut pas rêver, faut surtout pas mettre en avant les atouts et les vertus de l'agriculture française, mais bien être de son temps.
*Donc une population agricole en chute libre, mais c'est pas grave car moins que chez nos voisins. Sauf que vu la richesse extraordinaire et la force intrinsèque de l'agriculture française, il aurait fallu le faire exprès pour tomber au niveau des britanniques, qui l'eux l'ont fait exprès de flinguer leur agriculture.
*Des agriculteurs rares et résignés, le moral dans les chaussettes et le banquier sur les talons, ce qui est extraordinaire et quand même ingrat vu la qualité et la conviction inébranlable, pétrie de principes solides comme le roc de la représentation agricole présente dans la quasi totalité des instances.
Et quand je vois l'accompagnant de la fin des quotas, le visionnaire de la contractualisation, bref celui qui du haut de sa présidence de la FNPL a pu constater le merdier dans lequel ils nous avait laisser aller sans même émettre un "Gare!", bien au contraire, obtenir honneur et reconnaissance au point de viser un siège de député européen...
Donc le bilan (partiel et à charge, je le reconnais totalement, mais c'est le jeu), c'est que certes tout le petit monde aux manettes n'a pas créé ces immenses difficultés. Mais il a échoué lamentablement à prévoir, promouvoir, proposer et imposer la moindre vraie solution.
Et c'est seulement au fond du gouffre, à moitié morts que ces solutions essaient de pointer leur nez, quand nous sommes tellement assommés qu'on a même pas la force de mettre nos petites empreintes dessus.
Un bilan de spectateur, parfois allant juste à la gamelle, pas un bilan de défenseur avec les valeurs agricoles chevillées au cœur.
Au plaisir de débattre

Donc 330 eur les 1000l partout, donc entente, pas coupable légalement ça ferait désordre, mais systémique. Càd que une dizaine de têtes pensantes en ont décidé ainsi. Le marché du lait n'existe pas, pas de bourse accessible à tous, juste 2 ou 3 plateformes d'enchères accueillant 1% du volume mondial, qui plus est le plus vil et mal aimé, la poudre et un peu de beurre, et on se base là dessus pour créer un prix cours de ferme de toute pièce.
*Pas un prix de marché mais un prix systémique, et défaillant car aucune régulation (sauf la fameuse "référence française" qui nous a été imposée sans contrepartie, c'est là le problème).
*Pas de régulation car ça prenait la tête de tout le monde de réfléchir à la fin des quotas à un système équilibrant offre et demande à un prix raisonnable. Régulation inepte, idiote, défendue par seulement quelques fous à lier incompétents


*Donc pas de prix, car faut pas rêver, faut surtout pas mettre en avant les atouts et les vertus de l'agriculture française, mais bien être de son temps.
*Donc une population agricole en chute libre, mais c'est pas grave car moins que chez nos voisins. Sauf que vu la richesse extraordinaire et la force intrinsèque de l'agriculture française, il aurait fallu le faire exprès pour tomber au niveau des britanniques, qui l'eux l'ont fait exprès de flinguer leur agriculture.
*Des agriculteurs rares et résignés, le moral dans les chaussettes et le banquier sur les talons, ce qui est extraordinaire et quand même ingrat vu la qualité et la conviction inébranlable, pétrie de principes solides comme le roc de la représentation agricole présente dans la quasi totalité des instances.
Et quand je vois l'accompagnant de la fin des quotas, le visionnaire de la contractualisation, bref celui qui du haut de sa présidence de la FNPL a pu constater le merdier dans lequel ils nous avait laisser aller sans même émettre un "Gare!", bien au contraire, obtenir honneur et reconnaissance au point de viser un siège de député européen...
Donc le bilan (partiel et à charge, je le reconnais totalement, mais c'est le jeu), c'est que certes tout le petit monde aux manettes n'a pas créé ces immenses difficultés. Mais il a échoué lamentablement à prévoir, promouvoir, proposer et imposer la moindre vraie solution.
Et c'est seulement au fond du gouffre, à moitié morts que ces solutions essaient de pointer leur nez, quand nous sommes tellement assommés qu'on a même pas la force de mettre nos petites empreintes dessus.
Un bilan de spectateur, parfois allant juste à la gamelle, pas un bilan de défenseur avec les valeurs agricoles chevillées au cœur.
Au plaisir de débattre

Vini, Vidi, Pactoli