Indépendamment des multiples controverses la recherche avance pour apporter des solutions
Une nouvelle génération d’OGM prend mieux en compte les préoccupations écologiques
Mercredi, 04 Avril 2012
Le journal britannique « Independent » vient d’utiliser cette qualification pour les essais extérieurs d’un blé en Grande-Bretagne effectués par « Rothamsted Research Institut». Ce blé dissuade les pucerons grâce à un signal biochimique. Les pucerons utilisent des phéromones pour s’avertir mutuellement en cas de stress. Les scientifiques ont, grâce au génie génétique, muni ce blé de la possibilité d’émettre cette odeur. Il s’agit maintenant de vérifier comment ce concept fonctionne dans la nature. Les autorités britanniques ont autorisé les essais pour 2012 et 2013 en Hertfordshire.
En Irlande des essais extérieurs de pommes de terre appartenant à cette nouvelle génération d’OGM sont autorisés dans la région de Carlow. Ces pommes de terre sont dites « cisgènes » et ne contiennent que des éléments de gènes provenant de la même catégorie végétale. Ces pommes de terre ont été mises au point par l’Université de Wageningen aux Pays-Bas. Dans le cas de l’essai irlandais effectué par l’Institut de recherches Teagasc, des éléments de gène de pommes de terre sauvages ont été utilisées pour obtenir une résistance au phytophtora infestans. On sait que cette pourriture était à l’origine de la grande famine irlandaise des années 1840. Actuellement il faut parfois traiter plus de douze fois par an pour lutter contre cette maladie fongique. Cette recherche est subventionnée par l’UE à travers le projet AMIGA auquel participent 15 pays.
En Suède, l’Université Agronomique Suédoise met au point des prototypes de plantes qui peuvent mieux absorber et transformer l’azote. Les scientifiques suédois ont choisi au départ une orge qui a été muni de deux gènes qui doivent permettre cette meilleure absorption-transformation. Cette ligne d’orges est en essais extérieurs du côté de Kristianstad, et le sera plus tard dans d’autres sites. Une meilleure utilisation de l’azote est un point clé pour une agriculture durable. L’azote excédentaire percole en nitrate dans les eaux, notamment en cas d’apport excédentaire par les lisiers.